JAPAN AIRLINES reçoit sa première commande d’AIRBUS, une rupture historique.

   En amont du salon du Bourget inauguré hier, la compagnie aérienne japonaise a reçu sa première livraison d’AIRBUS A350-900 le vendredi 14 juin.  C’est la première fois que la compagnie nationale japonaise passe commande auprès de l’avionneur européen depuis sa création en 1951.

   Longtemps la stratégie de la JAL s’est confondue avec la politique du gouvernement japonais d’après-guerre, qui en vertu de l’alliance nippo-américaine de l’après-guerre, a systématiquement privilégié les Etats-Unis comme partenaires commerciaux. Ainsi pendant plus de soixante dix ans la compagnie nationale japonaise s’était fournie auprès de l’américain Boeing. 

 La décision de passer commande auprès d’AIRBUS a été prise en 2013 par l’actuel président M. Yoshiharu UEKI. L’A 350 doit remplacer progressivement les 46 Boeing 777 que la compagnie exploite actuellement. L’appareil européen répond précisément aux critères de sécurité, de qualité et de service après-vente exigés par JAL. De plus sa mise sur le marché coïncidait avec l’arrivée à échéance de partenariat signé avec Boeing.

Le premier A 350-900 aux couleurs de la grue a atterrit sur la piste de l’aéroport de Haneda avant d’être conduit dans le hangar de la compagnie. M.UEKI avait pris place à bord et voyagé depuis Toulouse. Il a affirmé sa satisfaction à la descente de l’appareil devant les médias réunis pour célébrer publiquement cette journée historique : « le choix que nous avons fait 6 ans plus tôt était le bon ».

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Economie de partage : les parapluies de Tokyo

Le 11 juin coïncide avec le début de la saison des pluies appelée Tsuyu ou Baiu , la mousson qui durera un bon mois. Les Japonais seraient les premiers consommateurs au monde de parapluies avec près de 130 millions de protections vendues chaque année. Ramenés à la population, c’est comme si chaque Nippon en achète un neuf tous les ans.  Les Tokyoïtes détiennent en moyenne 4 parapluies par habitant. Malheureusement, c’est aussi un des objets le plus oubliés voire abandonnés dans l’espace public. La compagnie de train JR (équivalent de la SNCF) recueille 2.2 millions d’objets perdus par an parmi eux près de 300 000 parapluies.

    De plus en plus sensibles aux questions environnementales et au gaspillage des objets, les Japonais, qui préfèrent d’habitude les objets neufs aux occasions, semblent prêts à partager l’usage de certains objets du quotidien en commençant par les parapluies. C’est le créneau trouvé par la start-up Nature Innovation Group fondée en 2018 dont le service appelé AIKASA (« parapluie à deux ») sera lancé le 12 juin à Tokyo dans le quartier d’Ueno. Avec le soutien de la compagnie de train privée Keisei, près de 1000 parapluies seront répartis sur 50 points de location en libre-service situés principalement dans les gares, les grands magasins ou dans le zoo fameux zoo d’Ueno. A l’instar d’autres services de partage, les utilisateurs déverrouillent les parapluies à l’aide d’une application qui scanne les QR codes. Le prix de la location est de 70 JPY par jour (0.60 EUR).

(Source NIKKEI 11/06/2019 傘のシェアリング、12日から上ので、京成電鉄など参加)

Hausse de salaire pour les jeunes diplômés, le blues des salariés juniors et seniors

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    Un vent nouveau souffle sur le front de l’emploi.

     Longtemps les entreprises japonaises avaient pratiqué la promotion à l’ancienneté qui récompensait la fidélité de ses employés. Ces derniers, quelles que soient leurs formations étaient embauchés à la sortie de leurs études à un salaire bas. L’entreprises se chargeaient de les former sur le tas (OJT, On the Job Training) et leur faire découvrir tous les aspects du métier. La progression de carrière et l’augmentation des rémunérations se faisaient à l’ancienneté et non sur les résultats ou la compétence des salariés dans un système d’emploi à vie.  

En situation de croissance continue et de plein emploi cette pratique avait un sens, ce qui n’est toutefois plus le cas aujourd’hui en raison d’ une croissance économique faible (0.8% en prévision pour 2019 contre 4% à la fin des années quatre vingts) puis du manque de main d’œuvre dans les secteurs clés impactés par le virage numérique. Les entreprises doivent faire des choix car leurs ressources sont limitées.

     Un début de changement dans le système japonais de rémunération

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