Economie de partage : les parapluies de Tokyo

Le 11 juin coïncide avec le début de la saison des pluies appelée Tsuyu ou Baiu , la mousson qui durera un bon mois. Les Japonais seraient les premiers consommateurs au monde de parapluies avec près de 130 millions de protections vendues chaque année. Ramenés à la population, c’est comme si chaque Nippon en achète un neuf tous les ans.  Les Tokyoïtes détiennent en moyenne 4 parapluies par habitant. Malheureusement, c’est aussi un des objets le plus oubliés voire abandonnés dans l’espace public. La compagnie de train JR (équivalent de la SNCF) recueille 2.2 millions d’objets perdus par an parmi eux près de 300 000 parapluies.

    De plus en plus sensibles aux questions environnementales et au gaspillage des objets, les Japonais, qui préfèrent d’habitude les objets neufs aux occasions, semblent prêts à partager l’usage de certains objets du quotidien en commençant par les parapluies. C’est le créneau trouvé par la start-up Nature Innovation Group fondée en 2018 dont le service appelé AIKASA (« parapluie à deux ») sera lancé le 12 juin à Tokyo dans le quartier d’Ueno. Avec le soutien de la compagnie de train privée Keisei, près de 1000 parapluies seront répartis sur 50 points de location en libre-service situés principalement dans les gares, les grands magasins ou dans le zoo fameux zoo d’Ueno. A l’instar d’autres services de partage, les utilisateurs déverrouillent les parapluies à l’aide d’une application qui scanne les QR codes. Le prix de la location est de 70 JPY par jour (0.60 EUR).

(Source NIKKEI 11/06/2019 傘のシェアリング、12日から上ので、京成電鉄など参加)

Les grandes entreprises japonaises lorgnent les start-up chinoises.

TOYOTA et HITACHI vont chacun finaliser leur partenariat avec des startup chinoises. Le premier dans le domaine de l’électronique embarquée et le second dans celui de la fintech. Avant eux, les grandes entreprises occidentales comme AIRBUS avaient déjà identifié leurs cibles dans l’empire du milieu où la création d’entreprises bat son plein notamment dans la fintech. Signe qu’aujourd’hui,  le centre de mondial de l’innovation se déplace des pays industrialisés vers l’Asie et que les entreprises internationales se bousculent pour acquérir le savoir-faire technologique chinois de plus en plus apprécié.

La Chine compte 82 « licornes»

Début avril, TOYOTA a annoncé avoir noué un partenariat avec un incubateur chinois ING DAN spécialisée dans l’IdO (internet des objets) basée à Shenzhen. Une décision qui a du sens puisque celle-ci est intégrée dans un réseau de supply chain riche de 15000 sous-traitants dans une zone devenue l’usine du monde. ING DAN dénichera pour le compte de TOYOTA, des start-up à fort potentiel de croissance et  capables de mettre au point conjointement des objets connectés. Ces objets équiperont à termes les nouveaux modèles de véhicules destinés au marché chinois. L’avantage pour le constructeur nippon est de réduire les coûts de production des modèles réservés au plus grand marché automobile du monde et de profiter de l’efficacité des start-up à fort potentiel de croissance. Un cadre de TOYOTA de conclure qu’« en Chine les nouvelles technologies se développent vite et les start up compétitifs sont de plus en plus nombreux ». 

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Le paiement comptant des royalties, un frein à l’incubation des startup japonais

Des obstacles de tailles freinent actuellement le développement des startup incubées par les universités et qui commercialisent les technologies mises au point par celles-ci.

La raison est simple. Les universités exigent à leurs startup le paiement en espèce des droits d’utilisation des technologies dès le lancement de leurs activités, alors même que ces jeunes entreprises ont peu de trésoreries.  Tandis qu’aux Etats-unis où il est courant que près de la moitié des stratup des universités rémunère leurs investisseurs en actions en pariant sur leur potentiel de développement futur, la pratique des universités japonaises compromettent sérieusement le décollage des jeunes entreprises.

Incapacité à évaluer le potentiel commercial

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