Une levée progressive du confinement

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Le premier ministre Shinzo ABE a ordonné une levée progressive du confinement de 39 préfectures sur 43 que compte l’archipel.

Avec 15905 cas de contaminations et 696 morts du Covid 19 à la date du 13 mai , Le Japon est le pays  qui dénombre le moins de victimes parmi les pays du G7.

L’état de catastrophe sanitaire maintenu dans les grandes villes

 Lors d’une conférence de presse tenue le 14 mai, le premier ministre japonais a confirmé la levée progressive du confinement pour 39 préfectures y compris celles d’Ibaraki, Gifu, Aichi, Ishikawa et Fukuoka qui faisaient l’objet jusque-là d’une surveillance renforcée. En effet, pour ces préfectures, le gouvernement a pu y mettre en place des mesures capables de contrer les nouveaux clusters de contagion, y mettre sur pied un système de soin efficace et de dispositifs de dépistages opérationnels.

Toutefois, l’état de catastrophe sanitaire sera maintenu dans la capitale et les préfectures abritant les  grandes agglomérations. Ainsi le confinement sera toujours en vigueur à Hokkaido, Tokyo, Kanagawa (ville de Yokohama), Saitama, Chiba, Hyogo (ville de Kobe)  Kyoto et Osaka.

Shinzo ABE a souligné que le pays compte moins de 100 nouvelles personnes contaminées par jour, soit moins de 70% en un mois, et a félicité au passage l’effort consenti par tous les Japonais pour atteindre ce résultat.

Déconfinement de la capitale, un casse-tête pour le gouvernement

Les localités exclues de la levée du confinement, y compris la capitale Tokyo, restent un problème de taille par leur importance économique. En effet le gouvernement souhaite aller vite et lever les restrictions « dès le 31 mai si l’évolution de la situation le permet» et selon le rapport  des experts attendu pour le 21 mai. Tokyo qui est en première place des villes contaminées avec 203 cas de contaminations fait l’objet d’une attention particulière. Les experts seront appelés à se prononcer sur son cas  dans un délai de une à deux semaine au plus tard. Aussi les préfectures limitrophes de Chiba, Saitama et Kanagawa par la densité du mouvement de population entre la capitale seront considérées comme une seule entité faisant partie du grand Tokyo selon le point de vue du gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire.    

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KABUKICHO le plus grand quartier chaud du Japon est déserté

 Depuis le 17 avril date à laquelle le gouvernement nippon a décrété le confinement, KABUKICHO le plus grand quartier chaud du Japon est déserté.

kabukicho est deserte à cause du confinement

Le 19 avril, Kabukicho (arrondissement de Shinjuku, Tokyo) a vu  sa population nocturne chuter de 80 000 en à peine une semaine depuis le début du confinement.  Le plus grand quartier chaud du Japon devenu aussi une attraction touristique pour les touristes étrangers ces dernières années, fait grise mine.  A peine une semaine plus tôt, les employés sortis du bureau ou les touristes à la quête du divertissement remplissaient les ruelles de ce quartier de plaisir animé de Tokyo.

L’effervescence et les enseignes publicitaires clinquantes ne sont plus qu’un souvenir du passé. Aujourd’hui les bars, les restaurants et les night clubs ont baissé le rideau.  Les commerces ont commencé à se retirer et leurs employés ayant perdu leur emploi ont quitté.

Un quartier fantôme

Le soir du 17 avril malgré un vendredi, le Golden Gai (un district de Kabukicho) où près de 300 bars ont pignon sur rue,   était plongé dans un silence glauque.  Dans une ruelle seuls 5 bars étaient ouverts sur 40. Une patronne de 71 ans soupire : « c’est la première fois depuis que j’ai ce commerce  que j’ai si peu de clients. Ma recette a diminué de 90%. Mais je ne peux pas fermer car  je dois payer le loyer. Malgré les arrêtés municipaux du 10 avril, j’ai continué comme je peux ». Aujourd’hui ce qui la fait tenir est la promesse de retour envoyée par courriels par ses habitués, dès que la situation revient à la normale.

Ma recette a diminué de 90%

Patronne d’un bar

Selon les données rendues publiques par la société Agoop, spécialisée dans la géolocalisation des smartphones,   pas moins de 99 500 personnes fréquentaient le quartier de Kabukicho les vendredis de janvier vers 20 heures 30. Or le 17 avril, le quartier n’en comptait que 18 500. C’est l’équivalent de la population d’une ville de province qui aurait donc disparu depuis le début du confinement. D’après la mairie de Shinjuku, moins  10% de la population locale fréquente Kabukicho, le reste étant principalement des clients des restaurants venus d’ailleurs.  

La mairie a été submergée de demandes d’arrêt provisoire des activités, nécessaires au versement des aides financières promises par la municipalité et l’Etat aux commerces. Après le métier de bouche, c’est l’hôtellerie qui souffre le plus. Certains établissements ont vu la fréquentation divisée par cinq.

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Le coût prévisionnel des Jeux olympiques de Tokyo 2020

le coût prévisionnel des Jeux olympiques de Tokyo 2020
credit Franceinfo

Le coût prévisionnel des Jeux olympique de Tokyo 2020 a été rendu publique le 18 décembre. La préparation et l’organisation des Jeux Olympiques coûteront au total 25 milliards EUR (3000 milliards JPY).

 La part supportée par la ville de Tokyo et le comité japonais d’organisation des JO (TOCOG) s’élève à 11.25 milliards EUR (1350 milliards JPY).

L’autorité de vérification des comptes publiques (l’équivalent de la Cour des Comptes), quant à elle, a pointé du doigt les dépenses mal maîtrisées du gouvernement dans un rapport remis début décembre à la Diète. Tous les coûts directs et indirects payés et comptabilisés par le gouvernement japonais se sont élevés à 8.83 milliards EUR (1060 milliards JPY) entre 2012 et 2018.

Les frais supportés par la ville de Tokyo et le comité organisateur (TOCOG)  

La répartition des dépenses reflète l’implication des institutions et leur rôle dans différents domaines :

  (en milliards EUR)

Postes de dépense TOCOG Ville de Tokyo Gouvernement Total des dépenses
Construction des installations et équipements 1.558 EUR 4.133 EUR 1.166
EUR
6.858 EUR
Services de transport 3.383 EUR 0.758 EUR  0.083
EUR
4.225 EUR  
Réserves en cas d’intempéries 0.083 EUR 0.083 EUR —————- 0.166 EUR
Total des dépenses 5.025 EUR 4.975 EUR 1.25
EUR
11.25 EUR

(1 EUR = 120 JPY)

La construction des installations aura coûté pas moins de 6.858 milliards EUR supportée à hauteur de 60 % par la ville hôte de Tokyo, le reste par le TOCOG et le gouvernement japonais.  En revanche le comité d’organisation TOCOG, (institution mixte public-privé) paiera près de 80% des dépenses destinées aux services de transport qui s’élèvent à 4.225 milliards EUR.   Une répartition des contributions arrachée au profit de la ville de Tokyo après un long bras de fer avec le TOCOG.  En effet, le CIO a décidé en novembre dernier de déplacer certaines épreuves comme le marathon ou la course à pieds sur l’île septentrionale de Hokkaido en prévision des risques de canicules qui frappent régulièrement la capitale nippone en été. Déçue, la ville de Tokyo aura quand même réussi à faire payer près de 25 millions EUR à TOCOG   et espère convaincre le CIO de mettre davantage la main à la poche avant l’ouverture des jeux.  

Les recettes perçues par le comité organisateur (TOCOG), s’élèveront à 5.25 milliards EUR (630 milliards JPY ) dont 2.9 milliards EUR (348 milliards JPY)  de recettes publicitaires et 750 millions EUR (90 milliards JPY) de billetterie. Ainsi, la différence entre les recettes (5.25 milliards EUR) et les dépenses (5.025 milliards EUR) reste positive et la rentabilité commerciale prouvée selon l’estimation.

La ville de Tokyo espère une retombée économique de près de 166 milliards EUR (20 milliards JPY) et 1.3 millions de création d’emplois.

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